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La Nébuleuse de la Tête de cheval

Aussi connue sous l'appellation de Barnard , la nébuleuse doit son nom à sa forme qui évoque bien le museau et la crinière d'un équidé, mais pourrait également faire penser à un hippocampe flottant dans un océan d'hydrogène ionisé. Les astronomes évaluent sa distance aux environs de années-lumière. Elle se trouve dans la célèbre nébuleuse d'Orion, dans la constellation du même nom, à proximité de la supergéante bleue Alnitak, l'une des trois étoiles constituant le baudrier du chasseur.

Vaste nuage de poussières opaque bloquant la lumière d'arrière-plan, cet astre fait partie des nébuleuses dites obscures. Son profil, souligné par un fin liseré luminescent, se découpe nettement sur le fond d'une brillante nébuleuse, IC 434, illuminée par les jeunes et chaudes étoiles des alentours.

En fait, par l'intense vent de particules et de rayonnement ultraviolet qu'elles émettent, ces jeunes étoiles sont en train de sculpter la Tête de cheval: des jets de gaz semblent provenir de la nébuleuse, qui résultent d'un processus d'évaporation. Ces volutes gazeuses seraient canalisées par un puissant champ magnétique.

La région n'est pas sans évoquer les fameux Piliers de la création observés par le télescope Hubble dans la nébuleuse de l'Aigle et est sans doute une intense zone de formation stellaire. Ainsi, des photographies récentes font apparaître, sur le pourtour de la nébuleuse, des taches brillantes qui seraient des étoiles en pleine éclosion. De récentes observations effectuées en radio et en infrarouge ont par ailleurs révélé la présence, dans la crinière de la Tête de cheval, de molécules organiques géantes, les PAH ( hydrocarbures polycycliques aromatiques), que l'on trouve souvent dans les régions de formation d'étoiles. La Tête de cheval et l'ensemble de la nébuleuse d'Orion sont enveloppées dans une gigantesque bulle gazeuse, connue sous le nom de boucle de Barnard et dont on ignore encore l'origine.